Protéines animales et végétales : quels effets sur la santé cardio-métabolique ? - INRA - Institut national de la recherche agronomique Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Médecine des Maladies Métaboliques Année : 2019

Protéines animales et végétales : quels effets sur la santé cardio-métabolique ?

Résumé

Sources or types of protein in the diet have long been neglected with regard to their link to cardiometabolic health. “Animal” or “plant” proteins are consumed with other nutrients and substances, so that the consumption of proteins, strictly speaking, from different sources is associated via foods and diets with patterns of nutrient intake. As a result of consumers’ choices, it is also associated with dietary patterns. In this article, we will begin by understanding these last complex relationships in western countries, before summarizing recent data that have associated animal and plant protein intakes with cardiovascular and diabetic risk. We will examine the differences between animal and vegetable “proteins” and those within animal proteins (with the rather particular case of processed red meat and total red meat), and how they persist even when differences in lifestyle and food/nutritional factors of consumers are taken into account. We will then consider the randomized clinical trials, conducted with purified protein ingredients or protein-rich foods, that tend to support a benefit of certain plant protein sources, such as legumes, with respect to cardiometabolic risk factors. Finally, we will discuss the possibility that the effects of vegetable/animal proteins may be mediated by their different amino acid profiles. We will conclude that, overall, the literature remains insufficient but indicates the differential effects of animal and plant “proteins” on cardiometabolic risk could come from both – and according to an increasing level of evidence – (i) different intakes of amino acids, (ii) nutrients and other substances intimately associated with the protein fraction in foods containing them, and (iii) a change in dietary consumption patterns due to the consumers’ trade-offs among the foods which convey these proteins and the foods to which they are associated.
Les sources ou les types de protéines dans l’alimentation ont longtemps été négligés en ce qui concerne leur lien avec la santé cardio-métabolique. Les « protéines animales » ou « végétales », sont consommées avec d’autres nutriments et substances si bien que la consommation de protéines provenant de différentes sources est associée, dans les aliments et dans les régimes, à des profils d’apport en nutriments. En raison des choix du consommateur, elle est aussi associée à des profils de consommation diététiques. Nous commencerons dans cet article par comprendre ces dernières relations, qui sont assez complexes, avant de résumer les données récentes qui ont associé la consommation de protéines animales et végétales au risque cardiovasculaire et diabétique. Nous verrons à ce titre les différences entre « protéines » animales et végétales, et les différences au sein des protéines animales (avec le cas assez particulier de la viande rouge transformée et de la viande rouge totale), et nous observerons qu’elles persistent même lorsqu’on tient compte des différences de mode de vie et des facteurs alimentaires/nutritionnels des consommateurs. Nous nous pencherons ensuite sur les essais cliniques randomisés, conduits avec des ingrédients protéiques purifiés ou avec des aliments riches en protéines, qui tendent à soutenir un bénéfice de certaines sources protéiques végétales, comme les légumineuses, vis-à-vis de facteurs de risque cardio-métabolique. Nous finirons par évoquer la possibilité que les effets des protéines végétales/animales puissent être aussi dues à leur profil différent en acides aminés. Nous conclurons qu’au total la littérature reste insuffisante, mais qu’elle indique les effets différentiels des « protéines » animales et végétales sur le risque cardio-métabolique pourraient provenir à la fois – et selon un niveau de preuve croissant : (i) des apports différents en acides aminés; (ii) des nutriments et autres substances intimement associés à la fraction protéique dans les aliments qui les contiennent; (iii) à une modification des profils de consommation diététiques due aux arbitrages du consommateur entre les différents aliments vecteurs de ces protéines, eux même associés à d’autres aliments.
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hal-02295004 , version 1 (22-09-2022)

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François Mariotti. Protéines animales et végétales : quels effets sur la santé cardio-métabolique ?. Médecine des Maladies Métaboliques, 2019, 13 (3), pp.245-251. ⟨10.1016/S1957-2557(19)30069-0⟩. ⟨hal-02295004⟩
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