PERMANENCE ET ÉVOLUTION LEXICALE DANS LES RUISSEAUX DE FONTAINE DE CHARLES FONTAINE (1555)
Abstract
Les Ruisseaux de Fontaine de Charles Fontaine, qui paraissent à Lyon en 1555, présentent une forme de transition poétique. Le poète et traducteur, désormais bien installé dans le paysage littéraire, se donne comme un disciple de Marot. Il est par ailleurs reconnu par Guillaume des Autels comme son initiateur en poésie. Le recueil des Ruisseaux propose des pièces parfois un peu anciennes (certaines pièces datent du tout début des années 1540), alors que d’autres sont précisément datables de la première moitié des années 1550. Fontaine semble y reconnaître les apports de la Brigade, sans toutefois souscrire entièrement à ses positions. C’est ainsi que les pièces les plus récentes laissent lire une influence de la Brigade, tant dans le domaine générique que dans le domaine lexical, avec l’emploi en particulier d’adjectifs composés. Cette influence intervient plus particulièrement dans la nouvelle section des «odes», genre qui n’apparaissait pas dans les recueils précédents.
Derrière une définition persistante du style de Fontaine, qui revendique, tout au long de ses années de poète, naturel et simplicité (en particulier le choix de mots communément employés), se dessine une évolution, notamment lexicale : la pratique de Fontaine met en évidence le fait qu’en quelques années, la norme de simplicité évolue.
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Literature
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